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le blog d'un "vrai gens" de la France d'en bas
21 février 2007

Allo Ségo bobo!

Voilà, moi aussi, je cède à la lourde tendance du blog.

Si je n'y avais pas encore succombé, c'est que je n'avais pas encore ressenti à ce point le désir de hurler un sentiment. D’ailleurs, jusqu'à aujourd'hui, les divers fora (celui de l'émission "Arrêt sur Images", etc.) ou blogs ("big bang blog") me suffisait.

Mais là, depuis la pathétique émission de Mme Ségolène Royal, je n'en peux plus!

Cette orgie obscène de pathos, m’a dégoûté au plus haut point, et me fais réaliser que non, décidément, il y a quelque chose de pourri dans la pratique de la politique française en général, et dans celle de Ségolène Royal en particulier.

Les citoyens sont de plus en plus infantilisés par la classe politique française, et si Mme Royal n’est pas à l’origine de ce phénomène, elle est sûrement celle qui l’amènera à son paroxysme.

Déjà, à la décharge de la candidate socialiste, ce type d'émission ne permet rien d'autre qu'une litanie de récriminations qui ne se résume qu'au soucis de sa propre personne.

On a enfin, un politique sous la main, on va donc exposer ses problèmes persos.

Le problème, c'est que la politique, c'est au contraire le traitement le plus efficace et le plus humain de problèmes qui touchent l'ensemble de la société. C'est précisément le domaine, où l'on doit dire à un individu: "au nom de l'intérêt général, je dois prendre une mesure qui ne te satisfera pas".

Mais qu'a t-on vu dans ce type d'émissions (que cela soit sur la une, la deux et bientôt sur la trois)?

Des politiques donnant presque toujours (au pifomètre, 99,99% des cas) raison à leur interlocuteur, et leur promettant la mesure parfaite pour résoudre leur problème.

Evidement, avec la posture de la présidente de la région Poitou-Charentes, cette tendance ne pouvait qu'atteindre son zénith.

Mais à ce point là?

Je n’ai supporté (en tout et pour tout) que 15 mn de cette émission, et j’ai par exemple ponctuellement zappé de dégoût, lorsque j’ai vu l’ex madone des sondages, profitant d’un moment de faiblesse d’un handicapé qui relatait avec émotions ses difficultés, pour fondre sur lui.

J’ai l’impression que la gauche en général et Ségolène Royal en particulier, semble se nourrir de la souffrance tels des vampires.

Jésus aurait dit « là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je me trouve au milieu d’eux ».

Royal nous dit, « là où deux ou trois sont en difficultés, je suis là pour les aider ».   

Il y avait également, un côté « bonne nuit, les petits » dans cette émission.

J’ai même cru à un moment qu’elle allait donner le sein à ces « vrais français » et qu’elle allait les border (après qu’ils avaient fait leur rôt).

Mon père, m’a d'ailleurs avoué qu’il avait dormi devant sa télévision en regardant l’émission…Mais il n’a pu s’empêcher d’ajouter : « bah, que veux tu, c’est ce que l’on veut entendre ».

Mme Royal semble souffrir d’une forme politique du syndrome de Münchhausen par procuration.

Ce n’est pas cela la politique :

On ne doit pas faire la politique à l’aune des souffrances ou des difficultés de certaines catégories socioprofessionnelles.

Par exemple, on ne construit pas les programmes scolaires en se basant sur le niveau des élèves les plus faibles (ni des plus forts non plus).

Attention, je ne nie pas les difficultés que rencontrent certaines personnes dans notre société, mais elles ne doivent jamais servir de bases, ni d'aiguillons.

La politique doit se construire autours des situations normales (dans la norme), puis, parce que nous avons également la volonté, le désir de ne laisser personne sur le bord, on aménage des dispositifs qui compensent les  dérives du système.

Nous avons tous déjà vécu, ou assisté à la situation suivante : un enfant (disons 3, 4 ans) tombe et se fait un peu mal.

Si le parent (souvent le père) encourage l'enfant à se relever et minimise l'incident avec force sourires, l'enfant-un peu ébété au début- se remettra à jouer sans problèmes. Si par contre, le parent se précipite sur l'enfant en dramatisant la chute de façon excessive, alors l'enfant se mettra à pleurer à chaude larmes.

La politique doit être libératrice, et non maternante.

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Commentaires
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  • Rélexions diverses et variées, expertise de sa propre vie d'un "vrai gens" qui se trouve extremement demuni devant l'échéance de 2007. Et qui a la légère impression de n'avoir le choix qu'entre deux faces d'une même pièce populiste. Au secours, aidez mo
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